La dépression fait mal. La dépression cause du tort à celui qui la subit mais également à son entourage. La dépression est souvent silencieuse et invisible. Pourtant, la dépression est de plus en plus présente autour de nous. La dépression, il ne faut surtout pas la banaliser, la camoufler, la nier. Quand les émotions négatives prennent trop de place dans notre vie, la dépression fait son œuvre. Il ne faut pas se mettre la tête dans le sable et continuer à faire comme si tout allait bien.
Un burnout, ce n’est pas honteux
Le burnout, ou épuisement professionnel, guette plusieurs professionnels de différents secteurs d’activités depuis de début de la pandémie. Je pense notamment à tous ces gens qui travaillent dans le secteur de la santé et qui, depuis le printemps dernier, sont devenus nos héros. Ces héros sont avant tout des humains avec des limites, des craintes, du stress, de la fatigue, une famille, des responsabilités… Sont-ils à risque de faire un burnout? Oui. Ont-ils le droit d’être malade, d’une maladie qui ne se voit pas? Oui. Un gros oui.
Adieu la culpabilité
Plusieurs personnes se sentent coupables d’avouer un trouble dépressif. Se casser une jambe est acceptable. On va à l’hôpital, on se fait soigner, nos proches nous offrent peut-être même des fleurs et des souhaits de prompt rétablissement! Être victime de dépression entraine beaucoup de sentiments indésirables :
- Sentiment de faiblesse, de ne pas être à la hauteur d’une situation
- Sentiment d’échec, de ne pas réussir là où d’autres réussissent
- Sentiment d’abandon envers ses collègues de travail
- Sentiment d’être jugé par les autres, d’être perçu comme un lâche
Quand consulter?
Les congés de maladie ne sont pas des vacances. Vous y avez droit quand vous êtes malade, la dépression fait partie des bonnes raisons de s’absenter du travail. La santé mentale est aussi importante que la santé physique et la convalescence doit servir à prendre le temps de guérir afin de ne pas retomber dans ses émotions sombres à la première occasion.
Si, depuis plus de deux semaines, quelques-uns des symptômes suivants vous empêchent de vaquer convenablement à vos occupations professionnelles, familiales ou personnelles, svp consultez :
- Grande fatigue et manque d’énergie (ou agitation extrême)
- Problèmes de sommeil
- Perte de l’appétit
- Maux de tête fréquents
- Tristesse permanente
- Pensée suicidaires
- Perte d’intérêt pour les activités régulières
- Diminution de l’estime de soi
- Difficulté à se concentrer
100 000 de dollars pour la santé mentale au Québec
Le gouvernement Legault a récemment annoncé un investissement de 100 000 $ en santé mentale. Le tiers de cette somme servira à permettre aux gens de consulter au privé, ceci afin de pallier aux longues listes d’attente du secteur public des professionnels de la santé mentale et psychologique, dont font partie les travailleurs sociaux. En plus de cet investissement, sachez que plusieurs régimes d’assurances collectives défraient les coûts des consultations.
J’espère de tout cœur que cela aidera les gens à obtenir des services de consultation plus rapidement. Parce que la 2e étape après s’être avoué à soi-même qu’on fait une dépression, c’est de consulter. Moi, je suis là pour vous. N’hésitez pas à me contacter pour un soutien sans jugement, une écoute attentive et des outils concrets pour vous aider à rétablir votre équilibre.
