Tout d’abord, pour ceux qui ne me connaissent pas encore très bien, je suis Mélanie Barabé, travailleuse sociale en pratique privée après avoir travaillé plusieurs années dans le réseau de la santé et services sociaux (Enfance Famille Jeunesse et avec les enfants ayant des diagnostics).
Je suis également maman de deux pré ados de 10 et 12 ans. Lorsqu’elle était tout petite, l’une de mes enfants avait certains défis au niveau de sa santé mentale. Il n’y a pas d’autres façons de le dire, j’ai rushé sur un moyen temps! Et ce n’est pas terminé. Ce qui fait en sorte que je suis bien placée pour comprendre ce que vivent les parents, les tempêtes qu’ils traversent et le découragement qui peut facilement s’emparer d’eux.
Moi aussi, ça m’est arrivé d’avoir envie de Jeter mon enfant à la poubelle.
La tornade émotionnelle
Être parents, c’est l’aventure la plus enrichissante qui soit, celle qui va nous faire évoluer le plus, mais c’est aussi une aventure extrêmement difficile. En toute transparence, j’ose vous le dire : j’ai vécu un burnout parental, et pas juste un tout petit. Cette tornade émotionnelle qui m’a happée m’a amenée à fonder, en 2017, un organisme communautaire qui offre du répit : Au cœur de l’Arbre Maison de répit Jeunesse.
J’ai moi-même vécu le sentiment que je n’allais pas m’en sortir. Je me sentais continuellement en mode survie. Plus d’une fois je me suis dit : Veux-tu bien me dire ce qui m’a pris de vouloir des enfants? Pourtant, elles ont été tellement désirées, mes deux filles. Certainement autant que vos enfants.
Suis-je seule dans ma tempête ?
Tout comme moi, ça doit t’arriver de te dire que personne ne comprend ta réalité. Que c’est préférable de traverser ces défis familiaux tout seul dans ta bulle de parent, sans en parler, pour éviter les jugements.
Quand tu vas à l’épicerie et que tout le monde te regarde en train d’essayer de gérer ton enfant en pleine crise. Quand tu trouves que toutes les familles autour de toi ont des enfants « parfaits ». Quand tes journées sont hyper chargées et que tu dois tout de même faire preuve de patience et d’enthousiasme le soir et les fins de semaine pour tes enfants. Quand tu as l’impression que dès que tu franchis la porte de ta maison, tu commences ton deuxième chiffre de la journée.
Tout ça, je l’ai vécu. Je sais que c’est difficile. Que la culpabilité se pointe comme un lion rugissant qui veut te sauter dessus. Je sais que tu penses que ça n’ira jamais mieux, que ta situation familiale est irrécupérable.
Compassion, écoute, solutions
C’est à toi que j’ai envie d’offrir de la compassion et du cœur à cœur. J’ai envie de te dire que tu n’es pas seul, vous êtes des milliers de familles à vivre cette réalité mais que vous la vivez chacun de votre côté, dans votre bulle, dans votre chagrin et votre désespoir.
J’ai envie de te dire : TU ES UN SUPER PARENT! Et tu as droit à des périodes de découragement. Ça ne fait pas de toi un moins bon parent. Sois compréhensif, sois empathique, sois tolérant envers toi-même. Comme tu t’efforces de l’être avec tes enfants.
Sois dans le ici et maintenant, n’anticipe pas le futur (je sais, c’est difficile à faire).
Entoure-toi de familles qui vivent la même chose, consulte les associations de parents.
Offre-toi des petites douceurs (verre de vin, chocolat, vêtement que tu aimes, musique entrainante) pour adoucir les moments difficiles. Ça ne va pas tout arranger, ça va mieux passer.
Et moi, je suis là si tu veux des pistes de solutions pour améliorer ta situation familiale. Si tu as besoin d’une écoute professionnelle, neutre et objective. Viens me voir, tu n’es pas seul.