Mon dernier blogue portait sur la santé mentale des jeunes en période de confinement et de couvre-feu. Cet article a créé beaucoup de questionnements, ce qui m’a incité à aborder à nouveau ce sujet puisqu’il y a tellement à dire et à faire pour venir en aide aux jeunes.
L’effet systémique de la famille
L’effet systémique de la famille, ça signifie tout simplement que l’attitude des membres de la famille a un impact direct sur les autres. L’attitude parfois décourageante des ados, comme s’ils étaient en dépression perpétuelle, a-t-elle un impact sur votre humeur? La réponse doit être oui pour plusieurs parents… Cette attitude déteint sur les autres, tout comme la vôtre. Quelle soit enthousiaste et positive ou celle d’une personne découragée et négative, elle déteint comme un vêtement neuf au lavage.
Rester optimiste mais réaliste
Bien sûr, on ne veut pas que notre découragement (parce qu’il existe, comment faire autrement avec cette situation désolante qui perdure depuis dix mois…) agisse comme un coup de poing dans le (déjà) bas niveau d’espoir des jeunes. Je pense que notre rôle parental consiste entre autres à insuffler des pensées positives aux enfants. Surtout pendant cette foutue pandémie. Les aider à voir le verre à moitié plein et non à moitié vide. Les aider à porter des lunettes un peu moins grises.
Humains avant tout, nous ne sommes pas parfaits et nous n’avons pas à être positifs tout le temps. On a le droit à des faiblesses, on a le droit de démontrer notre écoeurantite aigue, notre découragement. Ces jeunes, ils sont capables d’en prendre. Restez vous-même, mais en montrant le plus possible le meilleur côté de vous-même!
Le jeu du positif-négatif
Voici une idée pour votre famille : à chaque énoncé négatif exprimé par un membre de la famille, une phrase positive doit suivre. Ça incite à voir ce qu’il reste de beau dans notre quotidien. Quand un nuage gris s’installe au-dessus de notre tête, on a tendance à broyer du noir sans arrêt. Ce petit jeu vient souffler sur le nuage pour qu’il se déplace un peu. Chez-moi, la dernière fois que nous avons mis ce jeu à l’épreuve, ça s’est terminé en fou rire collectif!
De l’air svp !
Comme le mentionnais Marie-Claude Lortie dans un article de La Presse du 24 janvier dernier, Y a-t-il un pilote qui s’occupe des jeunes dans la salle ?, quand on est ado, jeune adulte, la vie se passe avec les copains, les autres. La vie se passe hors de la maison, loin des parents, pour découvrir qui on est.
Et là, ce n’est pas ce qui se produit. Nos jeunes sont pognés avec nous, ces parents ennuyants, sévères, dépassés…
Faire preuve de tolérance
Certains jeunes sont plus vulnérables que d’autres face à la pandémie mais ils sont tous à risque d’aller moins bien qu’à l’habitude. Pour les aider à traverser ces moments difficiles, il est essentiel de faire preuve de tolérance envers eux. Choisissez vos batailles avec ces ados et jeunes adultes qui stagnent malgré eux à la maison. Laissez tomber ce qui vous apparait moins important. Le linge sale qui s’empile sur le sol de la chambre à coucher, trop de temps devant les écrans, le sourire qui n’est pas aussi présent que vous le voudriez… Tolérez, acceptez, respirez par le nez. Actuellement, l’énergie de tous les membres de la famille doit être mis au bon endroit, c’est-à-dire à se supporter, s’épauler, faire preuve de compréhension les uns envers les autres.
L’intervention familiale peut être enrichissante pour ressouder les liens familiaux et pour remettre en place une dynamique positive entre tous. N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez des informations sur mes services d’intervention familiale. Ça ne coûte rien de demander!